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PROJET DE FIN D'ÉTUDE

Strates Habitées

La Castellane est une des plus grandes cités de Marseille, construite entre 1969 et 1971. Elle compte 4 500 habitants pour 1 249 logements sociaux. Elle se caractérise par des tours, des barres et une organisation en labyrinthe complexifiant sa traversée.

En face, se trouve le quartier de Verduron, secteur calme, ensoleillé et constitué essentiellement de maisons individuelles, villas, pavillonnaires... C’est un quartier où les revenus sont élevés, habité majoritairement par des familles.

Entre ces deux territoires, radicalement opposés, on trouve le «parc de la Jougarelle».

De parc, il n’en a que le nom car il est délaissé. Il présente pourtant quelques qualités et notamment un réel potentiel.

Ses qualités actuelles viennent de l’envie d’évolution de ses habitants et de son Centre Social. En effet, depuis quelques temps, on voit des débuts d’aménagements pour en faire un espace public et un espace de jeux pour les enfants. Mais il représente avant tout un potentiel à projet, de par sa situation et son échelle, pour résoudre des problématiques locales.

Il s’agit là d’un territoire d’expérimentation. Cette dichotomie sociale et morphologique entre ces deux quartiers représente un réel enjeu de projet. Il s’agit de trouver un moyen de faire muter ce vide et la frontière qu’il symbolise en un espace de transition commun aux deux territoires.

Dans le site choisi, entre pavillonnaires et barres de logements, il préfigure comme une limite, une frontière intangible, prise en tenaille entre deux territoires que tout oppose. L’enjeu vient donc dans la manière dont cet espace sera traversé, les cheminements intra-territoire devenant axe majeur et processus de projet.

Comment on monte ? Comment on se connecte ? Comment on se déplace ?

Il y a là une volonté d’accessibilité très forte, le territoire se traverse par une série de pentes plus ou moins douces.

L’idée est de créer des espaces de transition à travers des terrasses formées par le site lui même (sous forme de restanques), cette succession de paliers représentant, chacun, un équipement du programme.

Elles sont d’autant plus visibles par la gradation du statut, du plus public (en pied) au plus privé (en amont). Le chemin tortueux suivi de la montée et de la descente graduelle permet une transition mentale des différents statuts du projet.

Le but de cette manœuvre est d’amener l’idée que la frontière invisible peut et doit être traversée afin de pouvoir profiter des nouveaux aménagements et de désenclaver la zone.

Afin de palier la difficulté de la mobilité à travers le Parc de la Jougarelle, il est prévu l’aménagement de trois strates de projet, allant du plus public (en pied) au plus privé (en amont). Nous formons alors une succession de paliers accessibles, entre plateau dur, minéral, et plateau végétal.

Chaque programme vient investir les plateaux et devient, lui même, une entité praticable en accord avec la pente.

L’accessibilité par pentes offre une déambulation aisée et fluide à travers le territoire. Cela permet les croisements entre les deux quartiers, à la fois socialement, mais aussi physiquement.

Pour requalifier et réinvestir cet espace de transition, le souhait était de reconnecter le territoire à l’aide d’un bâtiment qui se trouvera, alors, dans l’entre deux. Cet édifice constitue ainsi un « mur épais », habité, matérialisant l’ancienne frontière. Pourvu de failles, de fractures , il permet de créer une porosité à travers la colline du Jougarelle.

Les lignes épaisses ainsi créées épousent la déclivité et prennent la forme du site, puis elles s’épaississent, se dilatent et se réduisent. Suite à ce protocole de dessin, le bâtiment devient un paysage qui se déploie sur les strates.

C’est une incision dans le sol, une faille horizontale qui se soulève et vient, par la suite, être habitée. C’est encore une fois le symbole de la fracture qui est représenté, le bâtiment occupe le sol, sol qui se détache et se relève pour créer le toit.

Le monolithe se confond avec le site, pratiquement invisible. Il devient paysage qui s’accroche au paysage.

Le bâtiment lui même est ouvert par deux fractures qui font pénétrer la lumière.

La première, en coupe frontale (façade principale) représente le levage du sol. La fracture scinde, sépare les deux sols en les soulevant, permettant à la lumière de pénétrer horizontalement.

La deuxième fracture prend la forme d’une incision dans ce deuxième sol surélevé, assurant l’éclairage vertical. C’est le parcours central, formé de patios intérieurs en contact avec le monde extérieur. La faille à l’intérieur même du monolithe devient espace de rencontre et de rassemblement. C’est le cœur même des programmes, entre descente et ascension, intérieur et extérieur, terre et ciel, public et privé... on retrouve la dichotomie même du territoire du projet.

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Projet de Fin d'Étude: Project
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